HOBSON, BENJAMIN, instituteur et juge de paix, né vers 1737 ; décédé vers 1832 à New-Carlisle, Bas-Canada.

Benjamin Hobson servit, semble-t-il, dans l’armée du major général John Burgoyne* durant la Révolution américaine. Il s’établit ensuite à Québec et ouvrit une école dans la basse ville en 1778. Puis il s’installa à Yamachiche où il enseigna pendant quelques années.

En 1784, Hobson décida, à l’instar d’un fort contingent de loyalistes, d’aller s’établir dans la péninsule gaspésienne. Il s’embarqua le 9 juin 1784 ; à ce moment-là, il semble qu’il était marié mais il n’amena pas d’enfants avec lui. Il se fixa à New-Carlisle, village que les autorités métropolitaines avaient choisi comme centre administratif et point de ralliement des anglophones de la région. À cette époque New-Carlisle comptait déjà 22 familles.

Deux ans après son arrivée en Gaspésie, Hobson fonda une école primaire protestante. Le gouvernement lui versa alors un salaire annuel de £37 10s. En 1790, il comptait parmi les quatre enseignants protestants de la province qui recevaient un salaire du gouvernement. Ce dernier lui attribuait £25 par année. L’école de New-Carlisle était le premier établissement du genre, en dehors des grands centres, à être reconnu dans la province. Hobson enseigna dans sa propre maison, sans pour autant recevoir quelque montant d’argent que ce fût pour la location du lieu.

La situation demeura ainsi jusqu’à ce que le gouvernement promulgue la loi qui établissait l’Institution royale pour l’avancement des sciences en 1801. L’école de New-Carlisle fut alors placée sous la responsabilité de l’Institution royale. Le salaire de Hobson passa à £45 et on vit à lui trouver une maison pour loger les élèves. Cependant, les parents de l’endroit assumèrent tant bien que mal l’entretien de l’établissement, payant tantôt en argent tantôt en vivres. La population de New-Carlisle ne fit construire de véritable école que lorsque le secrétaire de l’Institution royale, Joseph Langley Mills, les menaça en 1821 de cesser de verser le salaire de Hobson, ce qui aurait signifié la fermeture de la maison d’enseignement.

La vie de Benjamin Hobson reste mal connue. Il semble qu’il consacra tout son temps à l’enseignement. Le 29 mai 1811, il obtint une commission de juge de paix pour le district de Gaspé, qui lui fut renouvelée en 1824. Il prit sa retraite en 1822 à la demande du gouvernement qui lui accorda une pension annuelle de £30 en 1823. Sept ans plus tard, les pensions furent abolies par le gouvernement qui reçut alors les protestations des pensionnés, mais Hobson ne fut pas du nombre. Il semble qu’il mourut en 1832.

Mario Mimeault

APC, RG 68, Général index, 1651–1841 : 341, 343, 356.— BL, Add. mss 21822 : 309 ; 21823 : 161–163.— Ivanhoë Caron, « les Maîtres d’écoles de l’Institution royale de 1801 à 1834 », BRH, 47 (1941) : 21–32.— Patrice Gallant, les Registres de la Gaspésie (1752–1850) (6 vol., [Sayabec, Québec, 1968]).— L.-P. Audet, Histoire de l’enseignement au Québec (2 vol., Montréal et Toronto, 1971) ; le Système scolaire.— Boulianne, « Royal Instit. for the Advancement of Learning ».

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Mario Mimeault, « HOBSON, BENJAMIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 9 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/hobson_benjamin_6F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
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