Vos coups de cœur de 2020

Il y a quelques semaines, nous avons invité nos lecteurs à nous faire parvenir leurs listes de biographies favorites. Nous avons reçu plusieurs réponses, par courriel et par l’entremise de notre page Facebook et de notre fil Twitter !

À l’image du DBC/DCB, les personnages mentionnés par nos lecteurs représentent une variété de périodes historiques, de milieux d’activités et de communautés. Leurs listes comprennent des figures issues d’horizons divers, comme Kondiaronk, Charles-Louis Tarieu de Lanaudière, Émilie Tavernier (Gamelin), Jean-Baptiste Assiginack, Placide Gaudet, Pierre Pouchot, Honoré Beaugrand, Jean Corolère, Louis Rubenstein, Pondiac (Pontiac) et Helen Galloway McNicoll.

L’un de nos plus fidèles lecteurs, l’historien et professeur Guy Laperrière, nous a fait parvenir une belle appréciation de la biographie de Paul-Émile Léger, écrite par Gilles Routhier. Au bénéfice de l’ensemble de nos lecteurs, nous publions ici une version abrégée de cette critique :

Je n’ai qu’une biographie à vous présenter, celle du cardinal Paul-Émile Léger, par Gilles Routhier, que je viens de relire. Face à un homme comme le cardinal Léger, on a certaines attentes. Par exemple, quel regret de ne pas voir citée en entier sa phrase célèbre entre toutes, à son retour de Rome, en 1953, après avoir été fait cardinal :

« Montréal, ô ma ville, tu as voulu te faire belle pour recevoir ton pasteur et ton prince. »

Il ne reste ici qu’une vague allusion au prince… Autre détail : j’aurais bien aimé retrouver dans la bibliographie l’édition souvenir des Insolences du Frère Untel, aux Éditions de l’Homme, en 1988, où on retrouve tout l’échange de correspondance entre le cardinal et le frère Untel, de décembre 1960 à avril 1961 : c’est quand même une source précieuse.

Le grand avantage de cette biographie, c’est que son auteur connaît le sujet de l’intérieur. L’évolution de Léger n’est pas facile à saisir : Gilles Routhier en fait le fil conducteur de sa biographie, et ses analyses sont d’une grande finesse psychologique. Cette biographie est tellement bien faite ! Surtout pour la période de 1960 à 1967, avec le sommet que constitue le concile Vatican II, dont Routhier est assurément l’un des meilleurs connaisseurs.

[…] 

Finalement, ce que j’admire le plus dans cette biographie, c’est le parler-vrai de l’auteur. Je n’hésite pas à le dire : cette biographie constitue un véritable tour de force.

L’intérêt de nos lecteurs pour cet exercice nous a agréablement surpris. Nous espérons refaire cette expérience annuellement !